« Celui qui n'a pas gravi la Grande Muraille n'est pas un brave » (11 au 19 Novembre 2008)
La saga culinaire continue avec une nouvelle danse : la valse gastronomique… Des dîners avec Nini dans des restaurants tous aussi délicieux les uns que les autres comme mon taïwanais fétiche, le Bellagio, une virée à l’excellent thaïlandais, le Purple Haze ou encore, son préféré, le restaurant français, le Dine and Wine où ils servent des plats raffinés français avec bien entendu un bon petit verre de vin. Autre agréable découverte, l’Alaméda, restaurant soit disant brésilien, je dis bien soit disant car de brésilien, il y a juste le patron ! La nourriture est délicieuse mais pour l’exotisme d’Amérique du Sud, nul doute, il l’a laissé dans son pays !
Niveau détente, des massages, des massages et encore des massages. Les pieds, le corps avec ou sans huile, un vrai moment de détente pour le corps et pour l’esprit. Et oui, faut bien ça pour rester Zen !
Côté travail, nous avons eu le gala des vins d’Alsace. Vraiment amusant car le Président de la délégation des vins d’Alsace n’est autre que Jean-Nicolas Schaeffer, l’oncle d’un ami. Et oui Nico Du…, le monde est vraiment minuscule ! Du coup, j’ai été placé à côté de lui pour le déjeuner et nous avons pu échanger sur Nantes, ses Nantais et tous les gens que nous connaissions, sans oublier les mariages auxquels nous avions été tous deux ; celui de ta sœur notamment Nico et ton voyage autour du monde avec tes mésaventures à Pékin justement !
La visite la plus grandiose de la semaine : la fameuse Grande Muraille… Pour plus d’infos, vous pouvez aller jeter un coup d’œil à l’adresse suivante :
http://www.chine-informations.com/guide/la-grande-muraille-de-chine_239.html
Nico et moi avons loué un taxi pour la journée pour 400 RMB et avons négocié un petit tour combiné : la Grande Muraille et le Tombeaux des Mings. Le tombeau des Mings est, je dois vous avouer assez décevant car il n’y a pas grand-chose à voir, à part les magnifiques paysages alentours plutôt vallonnés. Enfin un lieu de verdure où vos poumons respirent un peu ! Pour un peu d’histoire, sur les seize empereurs que compte la dynastie Ming, treize ont été inhumés dans la nécropole au nord de Pékin. En 1420, lors du transfert de la capitale à Pékin et de son installation dans la Cité Interdite, toute neuve, l'empereur Yongle charge les géomanciens de trouver un site propice pour créer une nécropole. Ils choisissent un amphithéâtre entouré de collines et traversé d'une rivière. La sépulture de Yongle constitue le centre du cimetière. Les autres tombeaux des Ming sont disposés en éventail autour de la voie des âmes. Cette longue allée est bordée de 36 statues de pierre, 12 dignitaires civils et militaires et 12 paires d'animaux (lions, licornes, chameaux, éléphants, chevaux et chimères). Ces statues, nichées dans un somptueux décor de verdure, semblent former une garde d'honneur. Enfin, la palme de l’anecdote la plus horrifiante revient au tombeau de Yongle. Ce tombeau est le seul à être resté inviolé, et pour cause, les Chinois auraient-ils peur des esprits… Les 16 concubines de Yongle furent emmurées vivantes à ses côtés, ça fait froid dans le dos, non ?
Le seul tombeau accessible et donc que nous avons visité est celui de Wanli (1573 -1620). L'impératrice et la concubine furent enterrées elles aussi à ses côtés mais vraiment mortes cette fois ! Pas par pitié, non, mais seulement car la coutume barbare avait été abolie au 17ème siècle. Veinarde elles ? Non, rescapées oui !
Notre périple a atteint son sommet, et c’est peu de le dire lorsque nous sommes arrivés à la Grande Muraille. Nous avons pris les télécabines pour arriver au sommet de Badaling et là, le spectacle est incroyable : le mur s’étend à perte de vue à travers les montagnes mais surtout, waaaaaaaaahououououououou qu’elle est grande, elle porte bien son nom ! Bien qu’elle soit la plus longue construction humaine au monde, environ 6 700 kilomètres, avec environ 1 000 kilomètres toujours enfouis sous terre, faut quand même que je vous informe, et bien non, on ne la voit pas de l’espace, ça vous en bouche un coin, hein ! Par contre, la Grande Muraille a la réputation d'être le plus grand cimetière du monde, environ 10 millions d'ouvriers sont morts pendant les travaux. Alors, même s’Ils n'ont pas été enterrés dans la muraille elle-même mais dans ses environs immédiats, ça refroidit quelque peu. Autre caractéristique, elle est l’un des édifices chinois les plus visités au monde et je peux vous dire qu’avec Nico, on se serait cru un week-end de grand pont à Euro Disney ! La Muraille est noire de monde ! Large d’environ 5 et 7 mètres et haute de 5 et 17 mètre, il y a des visiteurs partout, c’est impossible, elle va s’écrouler un jour c’est sûr ! Nous avons opté pour un côté de muraille où les visiteurs ne vont pas ; ils ont bien torts d’ailleurs ; et seuls au monde, nous errons sur cet édifice hors du commun. Non sportifs s’abstenir, ce n’est pas de la grimpette, la pente est à 45°, en Converse, je vous assure, ça glisse ! Les marches à gravir sont toutes inégales et surtout incalculables, bonjour la fatigue ! Après cette promenade « pas du dimanche », nous sommes arrivés enbas pour reprendre le taxi mais là, mauvaise surprise, nous sommes redescendus du mauvais côté de la montagne ! Quels neuneus nous sommes ! Nous appelons le taxi pour qu’il revienne nous chercher mais lorsque je lui parle, voici ce qu’il me répond : « Heeeeeuuuuuu Good Morning, heeeuuuuuuueeu Good Afternoon, heueueueueu yes Good Morning ! » Un fou rire nous prend, le chauffeur de taxi ne comprend rien alors nous nous mettons en marche pour retrouver le parking où il nous a laissés la première fois. Grâce au sens de l’orientation sans faille de Nico, nous retrouvons le chemin : ouf sauvés !
C’est avec Amour que je te dédie cette ascension Nicolas et souviens toi, comme le dit si bien l'adage chinois, « Celui qui n'a pas gravi la Grande Muraille n'est pas un brave »…